Voici 3 des 13 croyances répandues en investissement, déconstruites par notre Bureau du chef des placements.
Mythes | Réalités |
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L'anticipation d'une correction boursière justifie de rester sur les lignes de côté. | Si vous anticipez une correction boursière, vous avez probablement raison alors qu’un recul d’au moins 5 % se produit pratiquement chaque année ; de 10 % six années sur dix ; et de 15 % environ quatre années sur dix. Néanmoins, l'histoire donne raison aux investisseurs résolus à rester investis en dépit de ces fluctuations, alors que même le rendement moyen des années marquées par une correction de 10 % ou plus est positif. Ainsi, les investisseurs dont l'horizon de placement permet une certaine patience ont probablement intérêt à accepter plutôt qu'à craindre les inévitables périodes de correction, celles-ci étant en quelque sorte le prix à payer pour réaliser ses objectifs de rendement à long terme. |
Les investisseurs confrontés à un montant important à investir ont intérêt à étaler leur entrée dans le temps plutôt que d'engager le montant total immédiatement. | Ça dépend. Mais depuis 1980, il aurait été préférable d'investir la totalité du montant immédiatement 84 % du temps, alors que la décision de répartir l'entrée de façon égale sur douze mois a coûté en moyenne 3 % en rendement perdu. Cette étude simple suppose un portefeuille équilibré d'obligations canadiennes et d'actions mondiales. Bien sûr, personne ne veut mettre son argent sur le marché juste avant une correction boursière, ce mythe étant un exemple parfait d'un des biais comportementaux les mieux documentés en finance : l'aversion aux pertes. Mais pensez-y de cette façon. Investiriez-vous dans une stratégie qui perd 8 fois sur 10 et de 3 % en moyenne? Après tout, il s'agit là des propriétés historiques de la stratégie d’étalement. |
Il est plus prudent de placer la majorité de son portefeuille dans des entreprises domiciliées dans son pays d'origine et donc plus familières que de prendre le risque d'investir des actions internationales. | Bien qu'investir principalement dans des actions canadiennes puisse sembler suffisant et rassurant, un tel portefeuille risque d’être tout à fait le contraire. Ne confondez pas familiarité avec sûreté. En effet, la forte concentration du marché boursier canadien dans certains des secteurs les plus cycliques et la quasi-absence d'entreprises dans ceux à plus forte croissance représentent un risque qui peut entraîner de mauvaises surprises en absence de saine diversification. La bonne nouvelle est qu'il existe de nombreuses opportunités à l'étranger pour pallier de tels risques. Après tout, les actions canadiennes ne représentent que 3 % de l'univers d’investissement des actions mondiales... bien loin des ~45 % qu'elles représentent dans les portefeuilles des Canadiens*. Un biais national en effet! |