
Bureau du chef des placements (données via Refinitiv).
Faits saillants
Après une brève période de consolidation, les actions ont poursuivi leur ascension en juillet, accentuant ainsi leur avance sur les obligations.
Avec du recul, force est de constater que les actions suivent essentiellement des variantes de la même histoire depuis maintenant sept ans. Tout d’abord, un certain choc fait basculer les marchés de manière importante. Cette chute est suivie d’un fort rebond souvent perçu comme étant excessif, mais qui ultimement se montre persistant une fois qu’un pivot des décideurs politiques est amorcé.
Pour l’heure, l’économie américaine tient le coup avec des perspectives de profits des entreprises qui semblent se stabiliser, voire s’améliorer, alors que le marché du travail demeure à l’équilibre.
Toutefois, l'information positive la plus négligée de ces derniers mois est probablement du côté de l’impact des tarifs américains sur les prix à la consommation. En effet, l’indice de surprise inflationniste est à son plus faible en près de 10 ans, indiquant que les prévisionnistes s’attendaient à une inflation américaine plus vigoureuse que ce qui est présentement observé.
Dans ce contexte, une fenêtre pourrait effectivement s’ouvrir pour que la Réserve fédérale apporte graduellement son taux de référence plus près du taux neutre au cours des prochains trimestres.
Finalement, si un recul modéré des marchés est tout à fait envisageable au cours des prochains mois, il y a lieu de penser que la tendance haussière des actions devrait se poursuivre, quoique les valorisations élevées font de sorte qu’il faudra s’attendre à un rythme de croissance plus modeste pour le reste de l’année.
Conclusion
Au-delà du bruit politique, l’environnement actuel comporte d’importants vents de dos pour l’économie, lesquels pourraient être amplifiés par un changement de ton préemptif vers une posture plus conciliante à la Réserve fédérale. Ce contexte explique pourquoi nous avons graduellement ajusté notre stratégie en faveur des actifs risqués depuis le mois de mai, positionnement que nous estimons toujours adéquat.