L’exode rural
Il s’agit d’une tendance lourde qui s’articule depuis la moitié du
  20e siècle. Les populations du monde quittent massivement les régions
  rurales au profit des régions urbaines. Si la tendance est observée
  dans la plupart des pays du globe, elle est d’autant plus soutenue au
  sein des pays émergents. Selon l’ONU1, c’est près de 53 %
  de la population indienne qui résidera dans un centre urbain en 2050.
  En Corée du Sud, on estime que 86 % de la population vivra en région
  urbaine d’ici là.
 En Chine, c’est 80 %. 
 
            
        
    
    
    
  
 Ces  taux d’urbanisation notables comporteront leur lot de
  défis pour ces économies, mais représentent sans contredit une
  occasion à saisir pour les investisseurs. En effet, avec l’émergence
  de ces nouvelles mégapoles, et afin d’en assurer leur bon
  fonctionnement, on devra user de créativité pour développer au cours
  des prochaines années des infrastructures durables, notamment dans les
  secteurs des transports, des énergies renouvelables, des TI, des
  services aux collectivités, et des soins de santé. 
Les nouvelles sociétés de consommation
Plusieurs marchés émergents se caractérisent par la jeunesse relative de leurs populations. En Inde et en Afrique du Sud, par exemple, l’âge médian de la population est respectivement de 28,7 et de 28 ans, comparativement à 41,8 ans pour le Canada et 38,5 ans pour les États-Unis.
Ces populations sont donc particulièrement dynamiques, et ont de plus
  en plus accès à une éducation de qualité. Résultat? Ces nouveaux
  consommateurs, vivant majoritairement dans les grands centres urbains,
  constatent une augmentation de leur revenu disponible. Ils sont prêts
  à dépenser dans des biens et services, souvent de luxe, tels que
  voyages, voitures, vêtements griffés, meilleurs restaurants,
  électroménagers, arts et spectacles, etc. Il s’agit-là d’un marché
  immense qui ne doit pas être sous-estimé. 
 
La course vers la numérisation
De nos jours, tout pays doit, pour assurer sa compétitivité dans nos économies mondialisées, s’affairer au développement d’infrastructures technologiques. Pour prospérer aujourd’hui et demain, les populations doivent pouvoir compter sur un accès internet haute vitesse, sur des services mobiles à haut débit, et ce tout en ayant une certaine assurance que les données qui y sont transmises sont protégées. Or, plusieurs marchés émergents affichent toujours un retard en ce qui a trait aux taux d’adoption des nouvelles technologies de l’information, si l’on compare aux économies développées. Selon des données compilées par le Forum économique mondial2 en 2019, seulement 34,5 % de la population indienne a utilisé internet au moins une fois sur une période de trois mois. En Chine, cette proportion atteint 54,3 %. Au Canada, c’est plutôt 91 % de la population qui utilise internet au moins une fois tous les trois mois.
Si tous conviennent que beaucoup de travail reste encore à faire afin que certains pays émergents deviennent plus compétitifs vis-à-vis les économies développées, il reste que cette transition vers la numérisation à venir représente une opportunité de croissance formidable en cette ère où nous faisons à peu près tout à l’aide d’une appli dans notre téléphone intelligent : commander de la nourriture, payer des factures, apprendre une nouvelle langue, ou négocier des titres cotés en bourse et des fonds communs de placement.
 
                    
