
Faits saillants
L’incertitude record dans laquelle l’administration Trump a plongé l’économie mondiale aura finalement entraîné le S&P 500 en territoire de correction en mars. En soi, cela n’a rien d’anormal. Toutefois, la suite des choses dépend largement de l’envergure du ralentissement économique qui commence à prendre forme.
À ce titre, les sondages sur le sentiment des consommateurs ne mentent pas : l’optimisme naissant s’est transformé en pessimisme grandissant au cours des trois derniers mois. Et si l’ensemble des données économiques n’est pas aussi sombre, l'administration américaine court le risque de provoquer une spirale de récession en tolérant cette situation trop longtemps.
Malgré tout, les performances des principales classes d’actifs au T1-2025 n’ont rien d’exceptionnel, les actions mondiales et les obligations affichant des rendements modestes et similaires, conformément à notre scénario de base. Ce qui surprend, c'est la contre-performance des États-Unis par rapport à la zone EAEO sur la période : la pire en 23 ans.
Le risque de voir les actions étrangères garder le rythme vis-à-vis l’Amérique du Nord paraît limité à court terme. Cependant, une tendance baissière soutenue du $US pourrait ultimement justifier un changement à notre répartition géographique, ce qui devra probablement attendre que le nuage des tarifs se dissipe quelque peu.
En somme, l’économie traverse une période houleuse et, bien que notre scénario de base entrevoie toujours une légère croissance économique, la probabilité d’une récession a augmenté.
Dans ce contexte, nous maintenons une répartition équilibrée entre actions et obligations. Cependant, advenant une réaction excessive à la baisse des marchés boursiers, une opportunité d'aller à contrecourant pourrait se présenter, mais l'asymétrie des scénarios n'est pas encore suffisamment orientée à la hausse pour un tel positionnement.